Rencontres Internationales de la Classe Dehors – Communication de Lucile Cornet–Richard

Sites des RICD : https://rencontres-internationales.classe-dehors.org/ 

Programme des colloques scientifiques : https://airtable.com/appixdilVQKGRALu8/shrMiSrfEGx3wdGEk/tblcxa1ck57Croklg 

Les premières Rencontres Internationales de la Classe Dehors ont eu lieu du mercredi 31 mai au dimanche 4 juin 2023, à Poitiers. Dans ce cadre, Lucile Cornet Richard a partagé une communication intitulée : « En jardinant, gestes d’apprendre, gestes d’habiter », présentant différentes expérimentations menées dans le cadre de sa thèse de recherche-création, menée en CIFRE (Convention Industrielle de Formation par la Recherche ) avec le Conseil Départemental de la Seine Saint Denis.

En quoi la “classe dehors” est un processus, donc un ensemble de gestes (d’apprentissage, d’architecture, …), une chorégraphie collective qui permettrait d’induire et de proposer un ancrage dans le paysage et par là même une encapacitation des adolescents ?

Faisait notamment partie du comité scientifique : Thierry Paquot, Sophie Ricard, Luc Gwiazdzinski, Isabelle Filliozat, Crystèle Ferjou, Irène Pereira, Chris Younes …

L’ensemble du comité scientifique : https://rencontres-internationales.classe-dehors.org/les-rencontres/comite-scientifique/

Actes du colloque à venir.

Résumé : 

Par la  pratique du design, je propose des liens entre le sol des collèges et les pratiques pédagogiques expérientielles en Seine Saint Denis. Au fil d’un travail de terrain, j’ai constaté que l’adolescence relevait d’une “double migration” pour une grande partie des collégiens : tout en éprouvant un corps en évolution (physique, social et psychique), ils traversent un territoire pétri d’enjeux migratoires pluriels. Cette notion de “migration” convoque celle de « sol », ici interrogée dans ses dimensions historiques, patrimoniales, géologiques, philosophiques etc. Apprendre et habiter sont des processus qui appellent l’expérience de son milieu. Il s’agit d’explorer les liens entre ces deux gestes, d’observer la relation – ou collision – entre l’architecture et la pédagogie. Cette recherche a pour point de mire les manières de situer l’apprentissage : comment l’affinité, la “mise en correspondance” des programmes architecturaux et pédagogiques peuvent le permettre voire l’induire, et viser l’encapacitation et le bien-être des adolescents dans leur milieu. En considérant le Collège comme un jardin, j’exposerai 5 terrains aux chronotopies bien distinctes, ainsi que les méthodologies de projets (empruntées notamment à la permaculture) incluant les adolescents et toutes les relations qui alimentent le lieu dans lequel ils cohabitent. En nous inscrivant dans l’axe 2, nous explorerons ces 5 récits qui déplacent physiquement et poétiquement l’apprentissage en dehors de la “classe autobus”, ainsi que les savoirs situés qui émergent de cette trajection.