Cinéma du Réel – Festival Parlé, le 27 mars 2024 au Centre Pompidou, performance de Lucile Cornet–Richard

“C’est soigné !”
Gestes de ménagement dans, à partir et avec l’architecture de trois collèges en Seine-Saint-Denis.

_est une performance (30min) proposée par Lucile Cornet Richard, invitée au Festival parlé pour partager un axe de son travail de thèse en recherche-création, en CIFRE avec le Conseil Départemental de la Seine Saint Denis.

site du festival

Extraits :

 » (…) De qui ou de quoi se compose le monde « du collège » 

– c’est donc aussi se poser la question de ce qui se passe dans les creux spatiaux et temporels : entre les temps de classe, entre les élèves, entre les humains et le bâti : ce qui est donné en contre forme, en négatif par la forme scolaireSe poser cette question, nous le verrons nous oblige, nous demande de faire l’inventaire de ce qui « fait tenir », « entretient », ces « qui », ces « quoi » et « ce qui » les lie.  Le collège est une « matière administrée », nous nous demandons comment l’entretenir ? Le ménage est un ensemble de gestes, postures d’attention à répéter quotidiennement, presque heureusement pourrions-nous dire. Dans les collèges particulièrement, il est aujourd’hui titanesque puisqu’à la charge d’un infime groupe de personnes à l’échelle du collège, bien souvent racisées et précaires. Comment faire de cette tâche, et plus largement ce niveau d’attention, un enjeu collégial/collectif/commun en s’appuyant sur les compétences et techniques des agent.es d’entretien et ouvrier.es professionnel.les. Cet entretien permet de relier, assembler, ensembler pour faire monde commun avec les choses et les personnes qui fréquentent ces établissements – et pour favoriser, nous le verrons, un sentiment d’appartenance (…) « 

« (…) Il s’agit dans ces différents collèges-terrains plutôt qu’aménager, de ménager les lieux, les rendre maison, parents, paysage familier-hérité, les rendre hôpitaux, hospitaliers, soignants (…) »

Dans les collèges Lavoisier à Pantin, Saint Exupéry à Rosny sous bois, Gustave Courbet à Pierrefitte sur Seine

Regard chorégraphique : Fanny Sauzet, danseuse, metteuse en scène

Regard extérieur : Louise Rustan, conceptrice lumières

Crédits vidéos : Lucile Cornet-Richard, Adrien Büyükodabas, artiste – designer