« L’incidence de l’infime ».
Résumé :
L’infime n’est pas une échelle ou une mesure précise. C’est une fraction, une partie d’un tout que l’on désigne volontairement, subjectivement, comme très petite, négligeable. L’infime n’a donc à priori pas d’incidence sur un système, un écosystème, ou un environnement, que nous définissons comme fonctionnels et viables.
Or, beaucoup d’éléments non perceptibles et en très petites quantités peuvent être cependant très influents. Leurs effets sont souvent négatifs comme c’est le cas notamment de la majeure partie des polluants dans l’atmosphère ou dans l’habitat, des gaz à effet de serre, etc.
Face au contexte environnemental actuel, la recherche par le design doit transformer notre vision du monde actuelle. Je propose pour cela de remettre en question l’influence de « l’invisible et du non visible » en le considérant non plus comme négligeable, mais au contraire comme capable d’avoir une forte incidence sur notre société. Plus que cela, il me semble possible de transformer l’impact négatif de certains d’entre eux pour en dégager un pouvoir, une source potentielle d’innovation. Certains éléments « invisibles et non-visibles », s’ils sont intelligemment mis à profit, pourront ainsi participer à une meilleure symbiose entre l’humain et son environnement.
Problématique :
Comment et pourquoi reconsidérer l’infime et son impact non négligeable sur notre écosystème, en mettant en pratique de nouvelles méthodologies, avec comme terrain d’expérimentation la collecte et la récupération d’énergies dissipées et de matières disséminées comme ressources inexploitées dans notre environnement quotidien?
Ma recherche portera sur deux aspects de l’infime, «l’invisible et le ‘non-visible’» :
- La recherche de l’infime en tant qu’invisible (que l’on ne peut pas voir), questionne la production d’énergie alternative à l’échelle du corps humain et de la ville. L’objectif est de démontrer la puissance de l’infime, lorsque sont collectées des énergies dissipées, anciennement dites ‘négligeables’, afin de proposer des dispositifs (micro-usines) permettant de les transformer en énergies alternatives.
- La recherche de l’infime en tant que ‘non-visible’ (que l’on ne veut pas voir), questionne notre rapport aux déchets et aux pollutions ‘toxiques’, non plus comme des matières sales ou dangereuses, mais comme des matières premières secondaires. L’objectif est de démontrer la puissance de l’infime en récupérant ces déchets, dits ‘négligeables’ et en les transformant grâce à la création de procédés innovants. Les matières perdues ou dissipées d’aujourd’hui sont potentiellement les matières premières de demain.