Matali Crasset affectionne la définition du design développée par l’anthropologue Marc Augé :
« Le design, c’est de l’anthropologie appliquée ». Selon elle, « le design c’est réinjecter un potentiel de vie à travers des espaces et des objets, qui en eux-mêmes ne sont pas une finalité, mais qui permettent d’enrichir le vécu et de créer du singulier. Ils sont porteurs d’une intention, qui est de restaurer le vivre ensemble, le commun, le partage, des structures évolutives, appropriables, etc. ».
En 2022, dans Matrices (les presses du réel), essai écrit avec le designer-chercheur associé
à EnsadLab David Bihanic, elle propose une approche du projet qui, comme celle de tout designer
ou chercheur, doit inciter à des modes de vie respectueux et être partie prenante du monde vivant. Déjà en 1991, « La trilogie domestique », son projet de diplôme fondateur à l’Ensci propose
une recherche et une réflexion sur la technologie autour de la lumière, la chaleur et l’eau. Oublier
la boîte noire : rendre la technologie visible et compréhensible. Depuis la fin des années 80,
et en 2024 avec le projet « Le temps de la communauté, CAMPEGGI », Matali Crasset milite
pour des objets nomades, empilables, transformables, qui s’adaptent à nos scénarii de vie,
qui permettent aux espaces des configurations renouvelées et en mouvement.
La rencontre a été animée et modérée par Patrick Renaud (designer et responsable du groupe Symbiose, EnsadLab), Léonard Bayeurte (doctorant SACRe, EnsadLab), Léa Tricaud (Symbiose, EnsadLab) en interaction avec Marie Butard (stagiaire Symbiose, EnsadLab).
Ecole des Arts Décoratifs de Paris, 14h – 16h / Amphi Rodin
Matali Crasset
https://sacre.psl.eu
Les groupes de recherche :
l’EnsadLab à l’EnsAD ;
Le groupe de recherche aux Beaux-Arts de Paris ;
les laboratoires associés au Département ARTS à l’ENS ;
le Groupe de recherche à La fémis ;
le Laboratoire au CNSAD ;
le Département de la recherche au CNSMDP.